Résumé :
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Ployant sous le poids des espoirs que met en lui son père, le jeune Viktor Wagfall, épris de peinture, s'évade en s'inventant un alter ego qu'il baptise Isidor Schweig. C'est sous ce nom qu'il signe ses premières copies pour un marchand d'art de Stuttgart, puis, en 1936, part découvrir Paris. Le milieu des galeristes accueille bien ce séduisant jeune homme qui découvre, ébloui, Picasso, Bonnard et consort. Il se lie d'amitié avec Rose Valland, du musée du Jeu de Paume, ainsi qu'avec le galeriste Georges Wildenstein, et tombe éperdument amoureux d'une jeune socialiste, Adèle. Lui est apolitique, et peint des copies de maîtres français du XIXe pour le marchand d'art Hans Wendland, à l'occasion des faux.
Après la disparition inexpliquée d'Adèle, il est rappelé en Allemagne en 1937 pour son service militaire puis entame une carrière dans les chemins de fer. Pendant l'Occupation, il intègre les bureaux parisiens de la compagnie allemande. Commence pour lui une double vie d'officier et de faussaire, qui lui permet d'observer de l'intérieur le trafic d'oeuvres orchestré par Göring et la spoliation des biens juifs. Revenu à une vie rangée après-guerre, c'est longtemps après sa mort que sa fille Karolin découvre dans des carnets ce passé insoupçonné, et une toile signée Matisse...
Le roman alterne le récit de la vie du père avec celui de la fille qui enquête sur cette figure énigmatique pour qui elle ressent d'ambivalents sentiments.
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