Résumé :
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Ottoman, né en Syrie, il fut le « consul des Juifs » de Palestine, le « Petit Pacha de Jérusalem », le chevalier de la France, l’interlocuteur privilégié des grandes familles arabes – Husseini ou Nashashibi -, le familier des consuls, l’homme lige du baron Edmond de Rothschild, le bras droit du tyran Djemal Pacha, le soldat de Mustapha Kemal et l’adversaire de Ben Gourion qui lui devait la vie. Ce fut une sorte de Lawrence d’Arabie de l’autre côté du miroir, à l’époque des « capitulations », traités de commerce liant certains pays d’Occident à l’Empire ottoman, et créant des zones franches, avec postes et tribunaux autonomes, ce qui laissait une grande marge de manœuvre aux « protégés » et pions des grandes puissances. Dans ce livre, on voit aussi les premiers grands combats de la laïcité naissante, avec la loi Camille Sée qui permet aux filles d’accéder aux études poussées, ou la loi Naquet sur le divorce. On assiste enfin au grand bouleversement de l’arrivée des juifs russes, souvent de langue allemande, avec leurs idées révolutionnaires, dans la Palestine ottomane à la population plus conservatrice, essentiellement sépharade ou de langue arabe, en ce qui concernait les juifs.
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