Résumé :
|
Ce second roman d’Élisabeth Bélorgey, dont l’écriture a précédé celle de l’"Autoportrait de Van Eyck" , est à la fois un roman familial et d’amour évoquant la vie des beaux-parents de l’auteur. Il met en scène la communauté grecque installée en Éthiopie dans les années trente : London, un marchand aventurier, qui a combattu six ans au moment de la guerre contre la Bulga rie ; son frère Évangeli, un joueur de poker ; leurs deux cousins négociants ; Iasou, intendant en chef du Palais et trafiquant ; Lazare, orfèvre juif de Salonique, ainsi que Kraus, un Allemand, pat ron de café, et son jeune amant indigène, Abdallah. Et l’héroïne, Marie-Eugénie. Élevée à Athènes par ses tantes Matta et Uranie, celle-ci doit rejoindre ses parents en Éthiopie, car elle est en âge de se marier. La jeune fille doit s’habituer à un pays et à une famille qu’elle ne connaît pas : une mère très dure, qui a perdu plusieurs enfants en couches et qui l’appelle "l’Allemande" à cause de sa chevelure rousse ; deux soeurs qu’elle trouve sottes et "paysannes" ; un père trop souvent absent. Elle rencontre, à l’occasion de la grande fête de la Meskal, London, qui va lui faire partager son amour pour l’Afrique et l’épouser. L’entrée des Italiens dans la capitale et le déclenchement de la guerre vont perturber la vie de ce petit monde : Iris, l’une des deux soeurs de Marie-Eugénie, devient folle ; London, parce qu’il était un ami du Négus, doit s’exiler à Djibouti, et sa femme et son fils retourner en Grèce. Usé par le travail et l’exil, London s’éteint à Djibouti non sans avoir revu les siens.
|